Bienvenue, curieux lecteurs, dans le monde fascinant de la psychothérapie. Vous vous demandez probablement ce qui vous attend lors de votre première séance chez le psy. Ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas seul(e). Voici les réponses à six questions que tout le monde se pose à ce sujet, avec une dose d'humour pour adoucir ces premiers pas vers la compréhension de soi.
1. "Vais-je devoir parler de mes problèmes dès la première séance ?"
Eh bien, la réponse est oui et non. Votre premier rendez-vous avec un psy par définition, c'est nouveau et donc il peut y avoir : un peu d'appréhension, du stress et la question cruciale de savoir si vous devez mentionner vos problèmes de chaussettes dépareillées. En psychothérapie, on commence souvent par tâter le terrain, se familiariser avec l'environnement et discuter des raisons de votre visite. Donc, pas besoin de dévoiler toutes vos pensées les plus profondes dès le départ. Vous avez le temps, et c'est un marathon, pas un sprint émotionnel, car ce qui rythme la psychothérapie c'est vous. Tout l'intérêt d'aller voir un professionnel de santé mental c'est qu'il puisse s'adapter à votre demande. Je rappelle souvent que ce n'est pas en tirant sur la tige d'une fleur qu'elle pousse plus rapidement. N'oubliez pas que le l'objectif de notre travail c'est de vous aidez à aller mieux, alors : Détentez-vous !
2. "Est-ce que le psy va me juger ?"
Non, votre psy n'est pas là pour jouer au juge. Imaginez-vous plutôt en train de déballer votre sac à main devant un ami curieux, sauf que ce sac à main est rempli de pensées, d'émotions et de rêves étranges. Les psychologues sont formés pour créer un espace sûr et sans jugement où vous pouvez explorer librement vos pensées et sentiments. Leur super-pouvoir ? Écouter sans émettre de jugement.
3. "Dois-je vraiment parler de mon enfance ?"
La question de l'enfance est un classique. Non, vous n'avez pas besoin de ressortir votre album photo familial dès la première séance. Cependant, il peut être utile d'explorer certaines expériences de votre passé, car cela peut jeter de la lumière sur vos schémas actuels. C'est comme trouver la clé manquante d'un vieux coffre au trésor - ça peut aider à comprendre pourquoi vous avez cette passion inexplicable pour les chapeaux de cow-boy. Notre vie a été arbitrairement découpée en "grandes périodes" : enfance, adolescence, âge adulte, sénior... Mais au final, nous ne sommes rien d'autre que de vieux enfants, alors pas d'inquiétude. La chronologie en psychothérapie, c'est une peu comme les trilogies de Star Wars. On commence avec les épisodes 4,5 et 6 puis on poursuit avec les épisodes 1,2 et 3 pour finir avec les 7,8 et 9. Cela semble complexe et pourtant à l'arriver on comprend bien que (ALERTE SPOILER) Dark Vador est en fait Anakin Skywalker et le père de Luke. Tout ça pour dire que vous pouvez nous parler de ce qui vous préoccupe nous saurons y faire le tri.
4. "Comment vais-je savoir si ce psy est le bon pour moi ?"
Choisir un psy, c'est un peu comme choisir une glace. Vous avez la vanille, la fraise, la pistache et tout un assortiment de saveurs. Prenez le temps de trouver ce qui vous convient. Si le courant ne passe pas, ne désespérez pas ! C'est normal de ne pas trouver le match parfait du premier coup. Prenez votre temps, explorez différentes options et, surtout, écoutez votre intuition. Pour aller plus loin, n'hésitez pas à dire à votre psychologue s'il ne vous correspond pas. Là aussi pas d'inquiétude nos petits cœurs de thérapeutes s'en remettront, en revanche, cela peut permettre de vous réorienter vers un professionnel ayant une approche et profil différent du notre.
5. "Et si je pleure ?"
Oh, les larmes, ces petites coquines émotionnelles. Pleurer en séance, c'est comme la pluie pendant un pique-nique : imprévisible, mais parfois nécessaire. Ne vous retenez pas. Les larmes sont une manière naturelle de libérer des émotions enfouies. Votre psy ne va pas sortir un parapluie et vous regarder avec dédain. Au contraire, il va probablement vous offrir une boîte de mouchoirs et vous encourager à explorer ce qui se cache derrière ces larmes.
6. "Et si le psy ne parle pas ?"
A la question du flegme du psy et de ses silences interminables... Le fameux "hum-hum poursuivez..." tellement caricatural et qui colle à la peau de notre profession. Nous sommes en 2024 et la psychothérapie a pas mal évolué depuis papy Freud. Alors oui, il y aura toujours d’irréductibles taiseux chez les psychologues mais ils n'ont pas l'air d'être majoritaires aujourd'hui. Il peut y avoir des silences en séance car ils sont propices à la réflexion et à l'extériorisation émotionnelle, mais si vous passez 45 minutes à parler seul(e) vérifiez quand-même que votre thérapeute ne s'est pas endormi. Un psy peut vous partager ses réflexions et ses hypothèses mais elles ne sont pas à prendre comme des vérités absolues. Ce partage à plus pour fonction d'être sûr de bien comprendre ce que vous traversez et d'éviter des erreurs d'interprétations.
En conclusion, votre première séance chez le psy n'est pas une épreuve olympique émotionnelle. C'est une opportunité pour commencer un voyage vers la compréhension de soi, avec un guide compétent et sans jugement à vos côtés. Alors, n'ayez pas peur d'ouvrir la porte du cabinet et de laisser vos pensées s'exprimer. Après tout, c'est le début d'une belle histoire entre vous, votre psy, et une tasse de thé apaisante. Et souvenez-vous, rire fait aussi partie du processus de guérison !
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